Le letchi de Saint-Benoît. Reconnaissable à sa couleur rouge vermillon, les premiers letchis de la saison annoncent le début de la période des fêtes de fin d’année et des incontournables saveurs de l’été qui l’accompagne.
Dès le mois de novembre, nos boules de Noël "péi" commencent peu à peu à rougir sur les « pieds de letchi», et on trépigne déjà d’impatience de goûter au petit fruit doux et sucré qu’il a fallu attendre toute l’année.
Tout savoir sur le letchi de Saint-Benoît
Le letchi de Saint-Benoît, plus connu sous le nom de « litchi » en métropole et ailleurs, est un petit fruit de forme ronde ou ovale et de couleur rouge vif à pourpre lorsqu’il est mûr. Sa peau, à la fois fine et coriace, est rugueuse au toucher telle une véritable carapace avec ses reliefs en pointes. A l’intérieur, on découvre une chaire blanche translucide, parfumée, juteuse et sucrée. Au milieu, un noyau non comestible dont la taille varie d’un letchi à l’autre.
Qu’il soit petit ou prédominant, le noyau est depuis des générations utilisé par les enfants qui confectionnent des toupies en introduisant une allumette au milieu.
Le pied de letchi est un arbre favorable au climat chaud et humide, qui apprécie les sols riches en eau. Toutefois, il a besoin d’une période dite de « stress », c’est-à-dire d’un coup de froid, pour favoriser sa floraison. Grâce à ses prédispositions naturelles, on en trouve en abondance dans l’Est de l’île et tout particulièrement à Bras-Canot à Saint-Benoît où le relief les protège du vent et où ils sont constamment alimentés en eau grâce à la proximité de la rivière des Marsouins.
La floraison
La floraison à lieu entre le mois de juin et le mois d’août. De petites fleurs de couleurs blanches jaunâtres commencent à apparaître au bout des branches et sont ensuite fécondées par les insectes et principalement les abeilles qui produisent alors un miel de letchi de qualité, reconnaissable à sa texture crémeuse très caractéristique.
Peu après, de minuscules petits letchis verts font leur apparition. La récolte se fait généralement au mois de décembre, au moment où la maturité du fruit a atteint son apogée. Le nombre de fruits sur chaque branche varie entre quelques unités et quelques dizaines de letchis pour les plus abondantes.
D’où vient-il ?
C’est en 1764 que les premiers letchis ont été importés sur l’île de La Réunion par Joseph-François Charpentier de Cossigny de Palma, et plus particulièrement acclimatés à Saint-Benoît par Joseph Hubert à la fin de XVIIIème siècle. Depuis, l’île est devenue une des premières productrices du populaire et très convoité petit fruit rouge. Originaire de Chine, il proviendrait de deux provinces : Guangdong et Fudjian. Plusieurs espèces existent – Litchi chinensis Sonn, Litchi philippinensis Radlk. ex Whitford, Litchi sinensis Sonner – mais seule la première est connue à La Réunion.
Où en trouver ?
Rien de plus facile ! Les letchis se vendent sur les marchés forains ou tout simplement au bord de la route. Le kilo peut grimper jusqu’à 30 euros en début de saison avant de redescendre jusqu’à 2 voir 1€ le kilo par la suite. Les Réunionnais consomment une grande partie de la production locale mais les agriculteurs en exportent aussi de l’autre côté de la mer. Environ 8000 tonnes sont produites sur l’île pour 1000 tonnes exportées dans l’Hexagone tous les ans. Les vergers de letchis représentent une surface de 500 hectares à La Réunion.
Label rouge
Le letchi de Saint-Benoît « Made in Réunion »
Nos letchis réunionnais ont obtenu en décembre 2012 le prestigieux Label Rouge. C’est vous dire s’ils sont bons ! Ce label démontre la grande qualité des productions réunionnaises avec des fruits plus sucrés, plus juteux et plus parfumés. En plus de son goût délicieux, ce petit fruit rouge regorge de bienfaits pour notre organisme : il est riche en Vitamine A, B et C et en glucides. Il contient aussi du calcium, du fer et du sodium.
Pour le plus grand plaisir des gourmands, le letchi se décline sous différentes formes : sorbet, jus, sirop, confiture, … Il peut également agrémenter des plats aigres-doux comme le porc aux letchis par exemple. Mais la spécialité locale reste à coup sûr le traditionnel rhum arrangé aux letchis. Un digestif toujours bien accueilli sur la table après un repas de famille.
Enfin, si vous êtes joueur, tentez votre chance au jeu du « Philippine » ! Pour y jouer, il faut tout d’abord avoir la chance de tomber sur un « double letchi », c’est-à-dire deux letchis collés l’un à l’autre. Le principe est simple : les deux joueurs doivent choisir une date et un enjeu. Le jour J, le premier à dire « Philippine » gagne la partie et remporte le lot convenu.
Pour le plus grand plaisir des gourmands, le letchi se décline sous différentes formes : sorbet, jus, sirop, confiture, … Il peut également agrémenter des plats aigres-doux comme le porc aux letchis par exemple. Mais la spécialité locale reste à coup sûr le traditionnel rhum arrangé aux letchis. Un digestif toujours bien accueilli sur la table après un repas de famille.
Enfin, si vous êtes joueur, tentez votre chance au jeu du « Philippine » ! Pour y jouer, il faut tout d’abord avoir la chance de tomber sur un « double letchi », c’est-à-dire deux letchis collés l’un à l’autre. Le principe est simple : les deux joueurs doivent choisir une date et un enjeu. Le jour J, le premier à dire « Philippine » gagne la partie et remporte le lot convenu.