La vanille de Bras-Panon. Il existe de nombreuses façons d’apprécier la vanille de l’île de La Réunion. Une large gamme de produits alimentaires et cosmétiques permet à chacun de trouver son bonheur et de parfumer son quotidien d’une note de douceur.

Coté cosmétique, on retrouve les parfums d’ambiance pour la maison mais également de l’eau de toilette et de l’eau de parfum très raffinée. Avec des notes délicatement sucrées et exotiques, vous aurez à coup sûr la sensation d’être en vacances tout au long de la journée. Savons, laits pour le corps et gels douches complètent la gamme.

En toute subtilité, la vanille apporte une saveur supplémentaire à toutes vos préparations du quotidien. Le sucre vanillé s’invite dans tous vos desserts et la fleur de sel à la vanille sublime vos grillades.
Toujours du côté alimentaire, le café à la vanille connait également un franc succès tandis que la traditionnelle gousse de vanille et l’extrait de vanille parfument vos recettes sucrées et salées préférées.

Où manger la vanille de Bras-Panon ?

Si vous ne vous sentez pas l’âme d’un grand chef cuisinier mais que vous avez envie de découvrir ce plat incontournable lors de votre passage dans l’Est de La Réunion, rendez-vous à la Ferme Auberge de Mme ANNIBAL où tous les plats sont confectionnés à base de produits fermiers. Régalez-vous de l’entrée au dessert !

plat cuisinés à la ferme auberge Annibal

Origines historiques de la vanille de Bras-Panon

Si la vanille de l’île de La Réunion fut une pionnière, ses origines remontent loin… La vanille a en effet été découverte au début du XVIème siècle en Amérique du Sud par les conquérants espagnols. Les Aztèques utilisaient surtout la vanille pour aromatiser les boissons au cacao. Au XVIIème siècle, l’importation en Europe des gousses de vanille est un succès : on s’en sert pour aromatiser le chocolat, les bonbons, et même le tabac en France.

Au XVIIIème siècle, nombreux sont les scientifiques qui font pousser l’orchidée en serres chaudes pour l’étudier. Mais la culture de la vanille reste un mystère : les plants de vanille qui donnent des gousses sont très rares. Pour faciliter la fructification, certains botanistes ont alors l’idée de cultiver la vanille sous un climat tropical proche de celui de sa région d’origine en Amérique du Sud. Ainsi, les premiers plants de vanille sont introduits au début du XIXème siècle sur l’île Bourbon – nom de l’île de La Réunion à l’époque. C’est pourquoi la vanille de l’île de La Réunion porte aujourd’hui le label “vanille Bourbon“.

1841 : un jeune esclave signe l'acte de naissance de la vanille de l'Île de la Réunion…

Vers le milieu du XIXème siècle, des scientifiques découvrent que le vanillier a besoin d’un agent fertilisateur extérieur, en l’occurrence, des abeilles du genre Euglossines ou Mélipones. A la même époque sur l’île Bourbon, Ferreol Beaumont Bellier cultive par intérêt pour la botanique des plants de vanille sur l’île de La Réunion dans son domaine de Sainte-Suzanne. En 1841, un jeune esclave, Edmond Albius, orphelin et recueilli comme un fils par M. Beaumont Bellier qui l’initie à la botanique, est à l’origine de la découverte qui va révolutionner la culture de la vanille.

Il suffit de presser légèrement la fleur en soulevant la cloison mobile qui sépare les étamines des stigmates. Cette découverte va permettre l’essor de la culture de la vanille de l’île de La Réunion, qui sera un temps le premier exportateur de vanille du monde. La culture des vanilliers bien rodée depuis son importation en Europe; la fécondation des fleurs de vanillier découverte sur l’île de La Réunion; les techniques du séchage et de la fermentation des gousses de vanille pratiquées par les Aztèques, toutes ces méthodes vont être introduites aux autres îles de l’océan Indien à partir de l’île Bourbon : les Seychelles d’abord, puis Madagascar et les Comores.

Les années 1930 : l’âge d’or de la vanille de l’île de La Réunion

Avec 1200 tonnes, soit plus de 3/4 de la production mondiale, les années 1930 sont la période de gloire de la vanille de l’île de La Réunion et des autres îles de l’océan Indien, qui conservera jusqu’à ce jour le nom de “Vanille Bourbon” en mémoire de son lieu d’origine!

En témoigne le blason de l’île de La Réunion commandé par le trésorier-payeur Emile Merwart (ancien gouverneur et passionné d’héraldique) pour l’exposition coloniale de 1925 à Petite-Ile. Y figure une liane de vanille qui s’enroule autour de la devise de feu la Compagnie des Indes “Florebo quocumque ferar” (Je fleurirai là où je serai portée).

La vanille de Bras-Panon aujourd’hui : un savoir-faire inspiré par la tradition

De nos jours, la préparation de la vanille de l’île de La Réunion n’a guère changé depuis les expérimentations et l’optimisation du procédé par les Réunionnais Ernest Loupy et David de Floris.

En voici les différentes étapes :

  • La mortification par ébouillantage,
  • La fermentation, qui donne sa couleur marron aux gousses de vanille, démarre pendant l’étuvage,
  • Le séchage, au soleil quotidiennement pendant 2 à 3 semaines d’abord, puis à l’ombre sur des claies, qui arrête la fermentation,
  • Les gousses de vanille sont ensuite regroupées en bottillons de même longueur et stockées pendant 2 à 3 mois dans des boîtes hermétiques. Elles acquièrent alors leur très forte concentration en arôme

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